Le Café Beca, Efailwen

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Ce café au bord de l’A478 porte le nom des Rebecca Riots (les émeutes de Rebecca) qui ont commencé ici en 1839, quand les « merched Beca » (les filles de Rebecca) ont détruit par trois fois un nouveau poste de péage. Ce mouvement protestataire a balaye le sud –ouest du Pays de Galles et a duré jusqu’en 1843. Les barrières de péage ont été attaquées puisqu’ elles représentaient matériellement les divers griefs qui affectaient les pauvres des campagnes.

Le poste de péage d’Efailwen était un poste parmi tant d’autres, placés entre Narberth et Cardigan, et où les fermiers et autres devaient s’arrêter pour payer des taxes afin de pouvoir utiliser chaque portion de la route. On avait érigé la nouvelle barrière à Efailwen en 1839 dans le but, entre autres,  de soutirer de l’argent à ceux qui extrayaient de la chaux. (On chauffait le calcaire pour produire de la chaux qu’on utilisait pour le mortier, les engrais agricoles et autres.)

En mai, juin et juillet 1839, la barrière d’Efailwen a été détruite, la nuit, par une bande d’hommes aux visages noircis et habillés en femmes. Leur chef était Tomos Rees (« Twm Carnabwth »), qui habitait dans une petite maison appelée Carnabwth et était métayer. Il était aussi pugiliste (dans des match-exhibitions) dans les foires. Il n’a pas pris part aux Rebecca Riots qui ont suivi.

Pourquoi le nom de Rebecca est-il rattaché à ces protestations ? Selon une théorie, les meneurs, désireux de se cacher aussi sous des pseudonymes, avaient adopté le nom des femmes dont ils avaient emprunté les vêtements. On dit que seule une femme corpulente appelée Rebecca avait des vêtements à la taille de Twm Carnabwth. Une autre théorie établit un lien avec une citation du Nouveau testament  concernant Rebecca et des barrières.

C’est dans les cellules de détention provisoire de Carmarthen que les émeutiers ont été détenus, cellules qui existent toujours et que l’on peut visiter.

La forme du Caffi Beca rappelle celle des maisons des gardiens de péages, maisons qui avaient habituellement des parties saillantes dont les murs formaient des angles tels qu’ils permettaient au gardien d’observer la route de l’intérieur.

Le nom du village, Efailwen, signifie « La forge blanche ». Gefail est le mot gallois pour la forge, qui devient Efail après l’article défini (yr), article qui est ici sous-entendu par l’absence du G.

Traduit par Catherine Jones

Code postal : SA66 7UY    Carte