Le Pont de Llangollen

Le Pont de Llangollen

llangollen_bridge_18th_centuryLa structure de base de ce pont a survécu depuis le 16e siècle aux forces de la Dee en crue. Le tableau de droite (grâce à l’amabilité de la National Library of Wales—Bibliothèque nationale du Pays de Galles) montre le pont au 18e siècle et est extrait des livres de Thomas Pennant sur ses voyages au Pays de Galles.

Ce pont a été élargi en 1873 et 1968 afin d’avoir plus de place pour accommoder le trafic routier. Les gros avant et arrière becs (maçonnerie en forme de V qui dévient la rivière autour des piles du pont) sont un trait caractéristique de ce pont et procurent une extension du trottoir d’où l’on peut regarder les arches.

Le pont du 16e siècle a remplacé une structure précédente, construite, dit-on, par John Trevor peu avant qu’il ne devienne Evêque de St Asaph, en 1346 (à ne pas confondre avec un autre John Trevor qui est devenu évêque plus tard dans ce même siècle). Ce pont-ci remplaçait également un premier pont à cet endroit, peut-être commandité par le Roi Henry Ier (1068-1135).

llangollen_river_and_coracleDans les années 1860, le pont a été prolongé d’une autre travée à son extrémité nord, pour faire passer la route par-dessus le nouveau chemin de fer. Une tour de pierre aux remparts crénelés a été bâtie de ce côté-là du pont à la même époque.  Elle dominait la route de ses deux étages et abritait un café avant d’être démolie dans les années 1930 afin d’améliorer l’agencement routier.

En 1901, un policier a aperçu Edward Jones, 20 ans, sur le parapet du pont, prêt à sauter dans la rivière. Edward portait l’uniforme des Ruabon Volunteers et il avait un regard « fixe et perdu ». Il a eu une crise de convulsions après avoir été empoigné par le policier. Il est, par la suite, passé en justice pour avoir tenté de se suicider (c’était alors répréhensible) et a déclaré aux magistrats qu’il avait consommé  de l’opium. Il tremblait  et sanglotait au tribunal, ayant été privé de drogue pendant son  incarcération. Sa mère a raconté qu’elle donnait de l’opium à ses fils depuis leur petite enfance. Un médecin l’avait ordonné pour calmer les convulsions. Ses fils aimaient tellement ça qu’elle avait continué à leur en donner jusqu’à l’âge adulte.

Selon une poésie anonyme du 18e ou du début du 19e siècle, Llangollen Bridge est l’une des « Sept Merveilles du Pays de Galles ».

Le tableau du bas, datant des années 1890, montre le pont et un des pêcheurs de Llangollen qui utilisaient des coracles (petits bateaux faits de bandes de bois tissées et couvertes de peaux de bêtes) pour pêcher dans la Dee. Il porte son coracle attaché par des sangles à ses épaules.

Traduit par Catherine Jones

Carte