Eglise St Sulien et St Mael, Corwen
Il est bien possible que le cimetière de Corwen ait été un lieu sacré avant l’arrivée de la chrétienté au Pays de Galles. Une pierre levée préhistorique est incorporée dans le porche. Couchée dans le cimetière, il y a une pierre circulaire qui reposait probablement autrefois sur une chambre funéraire, et qui forme la base du fût d’une croix, peut-être sculptée au 10e ou au 11e siècle.
Il est possible que les premiers missionnaires chrétiens, au 6e ou 7e siècle, aient été attirés par ce site à cause de son usage religieux déjà établi, et par la source, juste au-dessus du cimetière, qui fournirait l’eau nécessaire au baptême des convertis.
En 1222, il y avait 18 ecclésiastiques à Corwen, ce qui reflétait bien son importance à l’échelle régionale. L’église du 13e siècle était inhabituellement grande, puisque c’était une paroisse qui couvrait 13 communes. Le clocher de l’église a probablement été ajouté à l’époque Tudor. En 1730, les vitraux sont décrits comme étant « lamentables » puisqu’ils ne laissaient pas entrer assez de lumière et, en 1777, on avait collecté assez de fonds pour créer des ouvertures plus grandes et plus nombreuses.
Le linteau au-dessus de la porte d’entrée du prêtre est marqué d’une croix, sculptée, dit-on, par la dague d’Owain Glyndwr. A l’intérieur de l’église, se trouve l’effigie d’Iorwerth Sulien, autrefois prêtre de Corwen. On pense qu’elle date du 14e ou du 15e siècle. Elle est originale en ce que la partie supérieure est en relief, mais qu’à partir de la taille, les détails sont au ras de la surface.
Les fonts baptismaux datent du 11e siècle et sont ornés à la base d’un motif torsadé normand. Dans le mur sud, un vitrail commémore Robert Dylan Vaughan Jones, soldat autochtone tué en Irlande du Nord en 1979, dont le nom figure également sur le mémorial de la guerre à Corwen.
A cote des tombes (situées sur votre gauche comme vous approchez du porche), se trouvent des pierres où les gens s’agenouillaient pour prier pour les défunts. On ne trouve des pierres de ce genre que dans quelques cimetières, tous situés dans cette région du Pays de Galles.
L'ancienne photo de l'église, grâce à l'amabilité de la Bibliothèque nationale du Pays de Galles (National Library of Wales), a été prise par John Thomas vers 1875.
Traduit par Catherine Jones