Les hospices de Bangor
Les hospices de Bangor ont été fondés grâce à un leg d’Henry Rowlands qui a été évêque de Bangor de 1598 à sa mort en 1616.
Les revenus provenant de fermes qu’il avait légués subvenaient aux besoins de six indigents pauvres, faibles et honnêtes qui assistaient aux services le mercredi, vendredi et dimanche. Chacun recevait deux shillings par semaine pour ses dépenses ménagères et deux tonnes de charbon par an. On donnait aussi à chacun six yards (0,91m approx) de ratine blanche par an pour en faire des vêtements d’hiver.
Au début, les indigents vivaient dans la maison et le jardin qu’occupait l’officier des registres jusqu’en 1616. On a employé une directrice à partir de 1774.
En 1805, la maison et une maison avoisinante ont été démolies et remplacées par l’hospice plus vaste que nous voyons aujourd’hui. Le bâtiment avait couté environ £650 et comprenait huit chambres au rez-de-chaussée et six au-dessus. La photo, publiée grâce à l’amabilité de la National Library of Wales, montre ce bâtiment vers 1910.
Cet hospice était occupé par six hommes, venant chacun des paroisses d’Aberdaron, Mellteyrn et Bangor (sur la partie continentale) et Penmynydd. Llangristiolus et Amlwch (sur Anglesey). La directrice occupait deux de ces pièces. En 1831, les dépenses courantes de l’hospice dépassaient tout juste £156, plus £2 pour les réparations. A cette époque-là, les indigents recevaient 7s par semaine.
En mai 1889, un grand incendie à l’hospice a tué le résident David Hughes, 77 ans, originaire de Penmynydd. Le feu avait commencé dans sa chambre. Le laitier John Morris, l’un des premiers à arriver, s’était frayé un passage jusqu’à l’étage pour secourir le « frêle » résident Griffith Roberts qui avait succombé à la fumée. Les autres résidents s’en sont sorti : l’indigent David Evans et la directrice Elizabeth Williams et sa fille Phoebe. Elizabeth était la veuve d’Owen Williams, peintre et commis à la cathédrale de Bangor. Elle est décédée en 1893, à 73 ans.
L’incendie a détruit les meubles et vêtements qu’Edward Simon et sa femme entreposaient dans une chambre non utilisée. Quatre mois auparavant, ce couple avait dû démissionner de leurs postes de directeurs d’un autre hospice de Bangor à cause de leur « habitude de boire excessivement » mais ils étaient bien considérés et leurs concitoyens ont rapidement fait des dons d’argent pour remplacer leurs possessions.
Ce bâtiment est encore un hospice à but caritatif pour personnes aux revenus faibles, venant de n’importe quelle partie du diocèse de Bangor.
Traduit par Catherine Jones
Code postal: LL57 1LH Carte