Les berges de l’Elwy, St Asaph

Les berges de l’Elwy, St Asaph

La rivière Elwy est un paradis et un corridor pour la faune et la flore, à l’endroit où elle traverse  la ville de St Asaph. L’Elwy coule plus vite que la rivière Clwyd à l’est de la ville. L’Elwy charrie de l’eau qui vient d’une région vallonnée, couverte de dépôt argileux erratique qui ne favorise pas grandement  l’absorption de l’eau. La zone de captage des eaux s’étend  presque jusqu’à Llanrwst, dans la vallée du Conwy. Le cours rapide des eaux charrie du gravier sur le lit de la rivière lors de sa traversée de St Asaph, créant ainsi un habitat idéal pour certaines espèces de libellules et de demoiselles, parmi lesquelles la caloptéryx vierge (calopteryx virgo) et la petite nymphe au corps de feu (pyrrhosoma nymphula).

Leurs différentes natures a pour conséquence que l’Elwy attire une plus grande quantité de poissons migrateurs que la Clwyd. Parmi les espèces que l’on trouve dans l’Elwy, il y a la truite et le saumon atlantique qui reviennent de la mer pour pondre dans leur rivière natale. Et l’on trouve également ici le poisson-chat (ameirus ictalundae) ou « miller’s thumb », poisson marbré qui mesure au maximum 18cm environ. Il a une tête large et plate,  des yeux protubérants et des nageoires. C’est une espèce en voie de disparition en Grande-Bretagne. Les poissons et autres animaux qui vivent dans la rivière en attirent d’autres, ainsi que des oiseaux tels que le martin-pêcheur d’Europe, le héron cendré et le cincle plongeur.

Une ancienne légende, qui a un rapport avec cette rivière, raconte que la Reine Nest, épouse du Roi Maelgwn, a perdu sa bague alors qu’elle se baignait ici. C’était une bague d’une importance tout à fait particulière, puisqu’elle avait été portée par de nombreuses reines auparavant. Nest a cherché de l’aide auprès de Kentigern, qui avait fondé l’église et le monastère là où se trouve maintenant St Asaph. On a plus tard retrouve la bague dans un saumon que ce dernier avait attrapé, comme le dépeint un vitrail de la cathédrale St Asaph.

La couleur des berges change avec les saisons. Les perce-neiges (galanthus) y figurent vers la fin de l’hiver, suivis de la violette (viola odorata), de l’anémone des bois (anemone nemorosa), de l’ail sauvage (allium ursinum), de la primevère (oenothera), de  la primevère officinale (primula veris) et de la ficaire (ranunculus ficaria). Parmi les autres espèces qui fleurissent aussi ici à la saison, on trouve la véronique (veronica), la stellaire holostée (stellaria holostea), l’iris des marais (iris pseudacorus), le populage des marais (caltha palustris) et la scrofulaire (scrophularia), dont on se sert traditionnellement pour traiter des problèmes de peau tels que l’eczéma.  On croyait autrefois que cueillir la cardamine des près (cardemine pratensis) au printemps et en été déclenchait des orages, ou attirait les éclairs ou les vipères.

La balsamine de l’Himalaya (impatiens glandulifera) pousse également le long des berges. Bien qu’elle produise de jolies fleurs, on s’acharne à l’éliminer parce que ce n’est pas une espèce indigène qui envahira les autres plantes si on ne fait rien.


Carte

 
 
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