La reserve naturelle du Cap de Cemaes

La Cap de Cemais et la legende de la sirene

La réserve naturelle de Cemais Head (que l’on écrit souvent Cemaes Head) est l’endroit situé le plus au nord du Pembrokeshire. Il donne sur la vaste étendue de l’embouchure de l’estuaire de la rivière Teifi.

D’après une légende locale, au 18e siècle, un pêcheur qui s’appelait Pergrin (écrit parfois Peregrin) a attrapé une sirène au large de Cemais Head. Elle lui a promis que, s’il la libérait, elle lui crierait trois avertissements, s’il était en danger.

Il n’a plus du tout revu la sirène jusqu’au jour de septembre 1789 où elle est apparue près de son bateau et lui a crié trois fois de remonter son filet. Son aide et lui se sont rapidement mis à l’abri, à la surprise et au grand amusement des autres pêcheurs que Pergrin avait essayé d’avertir. Un ouragan est arrivé tout d’un coup, renversant les autres bateaux. Cette tempête a noyé de nombreux pêcheurs—18 , selon ce que raconte la légende et 27, selon les registres de la paroisse.

Depuis 1984, Cemais Head est une réserve naturelle qui, maintenant, appartient à et est gérée par le Wildlife Trust of South and West Wales. Le côté est est protégé alors que le côté ouest est exposé à toute la violence  des intempéries de l’Atlantique sud-ouest. Le cap est principalement formé de pentes abruptes qui cèdent la place à des falaises n’excédant pas, de façon générale, une centaine de mètres de hauteur. Ces falaises sont coupées de ravines, de cavernes maritimes et de petites plages. La géologie de Cemais Head est en grande partie faite de roches sédimentaires siluriennes de la période dévonienne, datant d’il y a environ 400 millions d’années.

Voir ci-dessous les notes supplémentaires  pour y trouver des détails sur la faune et la flore du cap

A propos du nom de ce lieu :

Cemais Head s’est écrit Penkemas poynt dans un document daté de 1578, Kemes hed en 1589 and Kemaes head en 1748. Ailleurs au Pays de Galles, le nom de Cemais (ou Cemaes) est associé aux méandres d’une rivière proche ou d’un bras de rivière. Ici, Cemais était le nom de zones administratives qui couvraient une vaste partie du nord-est du Pembrokeshire. Il est possible que cela fasse référence à des méandres ailleurs, comme le long de la côte sud de Cemais Head. L’autre orthographe Cemaes est apparue à cause de la supposition erronée, au 18e siècle, disant que ce mot venait de cefn (« back ») et maes (« field »).

Avec tous nos remerciements à Nathan Walton du Wildlife Trust of South and West Wales et au Prof Hywel Wyn Owen de la Welsh Place-Name Society

Traduit par Catherine Jones

Où est ce HiPoint?

Références sur la grille: SN135495 et SN130497 (entrées principales)

Wildlife Trust of South and West Wales à HistoryPoints.org

Site internet: Cemaes Head à Wildlife Trust

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Notes supplémentaires: La faune et la flore à Cemais Head

Sur les versants occidentaux, se trouvent des zones d’herbages marins où broutent lapins et poneys. Ces herbages sont composés de fétuque rouge (Festuca rubra), et d’armerie maritime (Armeria maritima) et il y a des scilles de printemps (Scilla verna) et des plantains (Plantago maritima) en abondance. Sur les zones les plus hautes, on rencontre des étendues de landes maritimes fleuries de callune (Calluna vulgaris), de bruyère cendrée (Erica cinerea) et d’ajonc (Ulex gallii). La fougère est abondante et demande à être contrôlée sur les versants est. Parmi les fougères, pousse un corydale (Ceratocapnos claviculata) qui produit des fleurs d’un crème pale en été. Les falaises portent une variété de plantain corne de cerf (Plantago coronopus) aux grandes feuilles charnues et dont les fleurs forment un épi qui ressemble à un minuscule régime de bananes, le fruit du plantain.

Sur le côté ouest du Cap de Cemaes, les vastes étendues d’herbe rase, créées par les poneys qui broutent, présentent un grand avantage pour la petite population de craves à bec rouge, c’est-à-dire un couple qui nidifie dans la réserve et un autre juste en dehors des limites. Beaucoup d’autres craves à bec rouge viennent ici pour fourrager. Les craves, reconnaissables à leurs bec et pattes rouges, appartiennent à la famille des corvidés.

En petit nombre, le goéland argenté, le fulmar boréal et le cormoran huppé se reproduisent au Cap de Cemaes, de même qu’une colonie de grands cormorans. D’autres espèces remarquables incluent le faucon pèlerin, le faucon crécerelle, le grand corbeau, le traquet motteux, le tarier pâtre et l’alouette des champs, qui se reproduisent dans la réserve. Le phoque gris va à terre sur des plages inaccessibles en hiver et s’y reproduit vers la fin de l’été, et on le voit quelquefois nager au large, ainsi que des bancs de dauphins et de marsouins. Le campagnol roussâtre vit aussi à cet endroit.