Le Cheval et le Jockey, Hope Street, Wrexham
Ce bâtiment bas au toit de chaume semble incongru au cœur du quartier commercial animé de Wrexham. C’est un des plus anciens bâtiments du centre-ville, bâti peut-être au 16e siècle comme « hall house »--c’est-à-dire résidence ayant en son centre une grande pièce sans plafond. La vieille photo du bâtiment provient de la collection de feu Graham Lloyd.
Au 17e siècle, ce bâtiment a été agrandi et divisé en trois petites maisons. Plus tard, la partie la plus proche de Hope Street était une maison particulière, servant quelquefois de pension de famille, alors que la partie qui longe Priory Street était une « brasserie » appelée The Colliers. Ces deux bâtiments ont été réunis en un seul pub en 1868. Malgré les nombreuses modifications subies pour accommoder ses différents usages au fil des siècles, il reste quelques aperçus, à l’intérieur, de la charpente de bois de cette construction telle qu’à son origine.
Le pub a été rebaptisé le Horse and Jockey en l’honneur de Fred Archer (1857-1886). Ce jockey, né à Cheltenham, a participé aux courses de Bangor-on-Dee tout proche, et de nombreuses autres aussi, avant de se suicider, à 29 ans, après la mort de son premier enfant, suivie du décès de sa femme à la naissance de leur second enfant.
Il est considéré comme l’un des meilleurs jockeys qui aient jamais existé, ayant accumulé plus de 2 700 victoires dans sa courte vie. Il a été champion des jockeys 13 fois, malgré sa taille de 1,78m— ce qui est exceptionnellement grand pour un jockey. L’image sur l’enseigne du pub a été peinte en 1938, copiant un portrait original de Fred Archer.
En 1938, le pub a été vendu par Beirne's Brewery à la Wrexham Lager Company, qui a réparé le bâtiment pour éviter son effondrement. L’année suivante, la compagnie a obtenu des matériaux pour assurer la protection du toit de chaume pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Il circule des histoires selon lesquelles il y a un fantôme appelé George, au Horse and Jockey. En 2013, le propriétaire Geoff Williams a déclaré qu'un esprit avait autrefois sauvé une employée de maison en lui saisissant la jambe alors qu’elle tombait de la chaise sur laquelle elle était montée. L’employée de maison a été très secouée par cette expérience, et a dû se reposer pour le reste de la journée.
Traduit par Catherine Jones
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