Sculpture d’oyats, près de Newborough

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L’œuvre au centre du parking de Llyn Rhos Ddu représente des oyats récoltés, sur lesquels les femmes autochtones ont fondé une industrie artisanale unique.

La sculpture représente des bottes d’oyats séchés pour être tissés. Elle a été créée par Ann Catrin Evans, basée à Caernarfon.

Old photo of Anglesey marram grass workers c1885Il était interdit de récolter les oyats dans cette région pour éviter l’érosion des dunes, comme vous pouvez le lire sur notre page sur les dunes. Cependant, Du 18e au 20e siècle, on s’en est servi pour tisser des tapis, en particulier, ainsi que pour faire des paniers, cordes, balais et coussins. Les fermiers aimaient aussi les tapis qui permettaient au foin et au blé de rester secs.

L'ancienne photo des travailleuses des ousts d'Aberffraw vers 1885 est présentée ici avec l'aimable autorisation de la National Library of Wales.

Après avoir visité Newborough dans les années 1770, Thomas Tennant a écrit que cette région « subsiste maintenant par la fabrication des tapis, et des cordes Rhosir morhesg, faits de roseaux maritimes » (morhesg est le mot gallois pour oyat). La Reine Elizabeth 1ere avait interdit qu’on arrache les roseaux afin d’empêcher que ne se renouvelle le malheur de la moitié d’une paroisse qui avait été engloutie par le sable « par la rage des tempêtes ».

Officieusement, chaque famille avait une parcelle de dunes où elle récoltait les oyats, l’été. On gardait habituellement l’oyat pendant deux ans avant de le tisser. Les femmes, et parfois les hommes et les garçons, tissaient à la maison, et on dit que personne ailleurs n’égalait leur talent. Les étrangers méprisaient souvent leur travail, mais il leur assurait un revenu régulier, alors que les ouvriers des autres communautés souffraient souvent de privations à cause de leurs bas salaires.

Ils vendaient leurs tapis aux commerçants locaux. En avril 1919, David Williams, un commerçant de Newborough a reçu une amende pour avoir désobéi aux règles du rationnement de la nourriture de pendant la guerre (qui ont continué après la guerre). Un de ses délits était d’avoir donné trop de beurre en échange pour des tapis d’oyat. Les tapis se vendaient cher et les commerçants locaux se les disputaient.

Il semble que cette industrie a donné naissance à un dicton gallois. En 1890, dans un journal américain appelé Y Drych, un correspondant a écrit « Myned a matiau i Niwbwrch » (« Apporter des tapis à Newborough ») pour décrire un acte futile—semblable au dicton anglais « Apporter du charbon à Newcastle ». En Français: « Porter de l’eau à la rivière ».

Traduit par Catherine Jones

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