Le Musée national de la laine, Dre-fach Felindre
Le Musée national de la laine, Dre-fach Felindre
Les Cambrian Mills, où se trouve le Musée national de la laine depuis 1976, produisent encore des textiles de laine tissée. Cette filature est la plus grande parmi de nombreuses filatures à Dre-fach Felindre dans la vallée de la Teifi, autrefois le centre de l’industrie lainière au Pays de Galles.
Dès 1895, les Cardiganshire, Carmarthenshire et Pembrokeshire avaient 325 filatures de laine. On appelait alors Dre-fach Felindre « l’Huddersfield du Pays de Galles » comme la majorité de sa communauté était concernée par un aspect ou un autre de cette industrie. Il y avait là 52 filatures qui produisaient à plein rendement dès 1900. Les bâtiments de la filature que vous voyez au musée ont été construits au début du 20e siècle sur le site d’un premier atelier de tissage. Derrière, il y a Doldywyll—« la prairie sombre » et le dernier abri de séchage du Pays de Galles s’y trouve encore.
L’industrie lainière était l’industrie la plus étendue pendant des siècles. Il y avait de la laine en grande quantité car l’élevage du mouton était plus facile que la culture de la terre sur un terrain vallonné. Des rivières et cours d’eau rapides faisaient marcher les premières filatures et lavaient le tissu. Le chemin de fer a atteint Newcastle Emlyn en 1895, permettant aux produits des filatures d’arriver dans les vallées industrielles du sud du Pays de Galles en masse.
De nombreuses femmes et filles travaillaient dans les filatures, produisant des chemises, châles, couvertures et dessus de lits. En 1908, le gouvernement a fait passer le propriétaire des Cambrian Mills au tribunal pour avoir déduit quatre pence du salaire individuel de huit filles. Elles avaient quitté le site de la filature à 1 heure de l’après-midi, un samedi, comme le demandait le Factories Act, mais avaient refusé d’emporter des châles et autres articles pour les finir à la maison. Ces déductions ont déclenché une grève. L’avocat du propriétaire a reconnu son tort mais les magistrats ont demandé de payer seulement les frais, sans imposer une amende.
Les guerres mondiales ont promu les filatures galloises parce qu’on avait besoin de tant d’uniformes et de couvertures pour les soldats et les marins. Comme les forces armées réduisaient les réserves de travailleurs hommes, en août 1916, le gouvernement a permis aux femmes de faire dans les filatures de laine galloises du travail initialement réservé aux hommes, quand il n’y avait pas d’hommes pour le faire. Les femmes recevaient le même salaire que les hommes mais étaient les premières licenciées si le travail venait à manquer.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le prix de la laine s’est écroulé. Des uniformes de qualité inferieure pour l’armée ont inondé le marché et les filatures ont commencé à fermer. Dans les années 1960, il y a eu une mini expansion quand les filatures ont produit du tissu pour tapisseries pour l’industrie de la mode et le tourisme.
Les Cambrian Mills ont fermé définitivement en 1982. Deux anciens employés, Raymond et Diane Jones, ont mis sur pied Melin Teifi pour fabriquer des textiles et des vêtements. Ils sont revenus à la filature en 1984, à côté du National Museum Wales.
Le National Wool Museum, rénové en 2002-2004, raconte l’histoire de l’industrie lainière du Pays de Galles avec démonstrations des procédés utilisés à la filature en utilisant des machines historiques pour produire du textile. Une galerie dédiée au textile montre la collection nationale de couvertures fabriquées dans des filatures de tout le Pays de Galles, et un passage surélevé donne aux visiteurs une vue plongeante sur les ouvriers en train de tisser.
Traduit par Catherine Jones
Code postal : SA44 5UP Carte
Site internet : National Wool Museum