Bureau de Poste endommage par des suffragettes, Criccieth

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Ce bureau de poste, construit spécialement à cet effet, a été bâti en 1910 pour remplacer la première poste de Criccieth, située dans un magasin appelé Victoria House pendant presque 50 ans.criccieth_arrested_suffragette

Quatre ans après son ouverture, la poste a fait la une des informations dans toute la Grande-Bretagne. Le 2 juin 1914, une importante réunion des Liberals (Libéraux) a eu lieu au pied de Criccieth Castle. Le principal orateur était David Lloyd George, destiné à devenir le Premier ministre de la Grande-Bretagne. Comme il a commencé à parler, il a été chahuté par deux suffragettes, ce qui a provoqué une réaction de colère dans la foule.

Ceci, cependant, était une diversion. Pendant que la police était occupée par ce chahut, deux femmes, armées d’un marteau et d’une clef servant normalement à démonter un bois de lit, ont attaqué le bureau de poste, cassant les trois fenêtres. L’attaque a été si soudaine et inattendue que les habitants et les vendeurs ont été totalement surpris. Les suffragettes ont été maitrisées par des citadins, avant d’être emmenées, résistant et criant, au poste de police (voir la photo). Elles ont été plus tard transférées à Porthmadog pour y attendre un tribunal spécial le lendemain.

Le lendemain matin, il y a eu du chaos au tribunal, les deux prévenues se débattant, hurlant et criant après tout le monde. Pendant que l’une était devant les magistrats, l’autre s’est servi du lit pour se barricader dans la cellule. Les autorités ont envoyé chercher un charpentier qui a dû scier un trou dans la porte à travers lequel on a poussé la suffragette.

Les dégâts occasionnés aux fenêtres de la poste seuls ont été estimés à 11 livres et 8 shillings (environ 1 300 livres de nos jours).

Après beaucoup de tapage, les deux femmes ont été mises en accusation à Caernarfon. Un mois plus tard, aux assises, l’acte d’accusation les a nommées comme Olive Wherry et Georgina Lloyd. Toutes deux ont été trouvées coupables et condamnées à trois mois de prison.

Avec tous nos remerciements à Robert Cadwalader. Traduit par Catherine Jones

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