Site du debarquement des sorcieres, Llanddona
Site du debarquement des sorcieres, Llanddona
Selon la légende, il y a bien des siècles, un bateau chargé de sorcières et de leurs maris est arrivé sur cette grève sablonneuse. Ce bateau avait été jeté à la dérive dans un pays étranger, peut-être l’Irlande, sans rames, ni voile, ni gouvernail. Ses occupants avaient désespérément besoin de nourriture et d’eau quand le bateau s’est échoué ici, et, à leur commandement, une source d’eau douce a soudain jailli.
Les immigrants se sont construit des maisons près du village de Llanddona, un peu au sud du rivage. Les hommes étaient des contrebandiers accomplis. On raconte qu’ils transportaient dans leur mouchoir des mouches qui seraient relâchées au cas où ces hommes perdraient une bagarre avec les douaniers. Les mouches volaient dans les yeux des assaillants et les aveuglaient.
La population avait autant peur des femmes. Quand on amenait les porcelets au marché, personne ne faisait une offre avant que toute sorcière présente n’ait pris ce qu’elle voulait. On raconte que les sorcières maudissaient les ruisseaux où les gens se baignaient ou jetaient un sort sur les puits dont leurs victimes visées buvaient l’eau. Parfois, les sorcières provoquaient la maladie du bétail ou arrêtaient la production du lait, ou encore empêchaient le beurre de se faire dans la baratte.
Une fois, on a appelé du continent un sorcier pour qu’il guérisse un homme à qui on avait jeté un sort, mais il n’a pas trouvé la maison de cet homme. Les sorcières l’avaient intercepté et lui avaient indiqué un faux chemin. Les autochtones en ont conclu que s’il n’avait pas pu trouver le patient, il n’aurait pas pu trouver la cause de sa maladie !
On dit que le pouvoir des sorcières a diminué au fur et à mesure que les générations successives se sont mariées avec des gens normaux. Cependant, on racontait en 1892 que la peur des sorcières avait persisté jusqu’à la moitié du 19e siècle.
Traduit par Catherine Jones
Code postal : LL58 8UW Carte
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