Plaque commemorative de l’explosion de Cwm-y-glo
Plaque commemorative de l’explosion de Cwm-y-glo
Cette plaque commémorative a été inaugurée en 2008 pour commémorer les six personnes qui ont trouvé la mort à cause d’une explosion, près d’ici, en 1869. L’une d’elles était un garçon qui, guidant son père aveugle, passait par hasard par le village à ce moment-là.
Dans l’après-midi du 30 juin 1869, une journée très chaude, deux charriots ont quitté Caernarfon. Chacun était chargé d’une tonne de nitroglycérine, fabriquée par Alfred Nobel en Allemagne et destinée aux carrières d’ardoise de Glynrhonwy à Llanberis. Les boites métalliques contenant ce liquide explosif avaient été placées avec soin dans d’autres boites contenant du son de bois et chargées sur les charriots. Ces boites avaient alors été recouvertes de paille afin d’éviter tout mouvement pendant le voyage.
Le chargement a explosé à 5h50 de l’après-midi environ, comme les charriots venaient de passer l’entrepôt de marchandises de la gare en dehors de Cwm-y-glo (maintenant site de la cour de stockage du Gwynedd Council). Cette explosion a probablement été la plus forte explosion causée par l’homme qui ait jamais eu lieu. La presse a rapporté qu’elle avait été ressentie à Holyhead (37km à vol d’oiseau).
Les deux charretiers ont été tués, ainsi que trois autres personnes. De plus, huit autres personnes ont été sérieusement blessées, dont une qui est morte six semaines plus tard des suites de ses blessures. Voir les notes supplémentaires pour les détails.
Il ne restait plus rien des chevaux ou des charriots sur place, mais il y avait deux profonds cratères d’environ 3,3m de profondeur. De toutes les personnes tuées sur le coup, seule la dépouille du carrier Robert Morris a pu être identifiée. Les restes humains et animaux étaient éparpillés dans un large rayon. On a retrouvé des débris dans le village voisin de Brynrefail. Les dépouilles mortelles ont été rassemblées et transportées à l’auberge Craig y Don voisine en attendant l’enquête qui a eu lieu le lendemain.
De nombreux blessés ont souffert de fractures osseuses. Une personne a été amputée d’un bras. Rares ont été les maisons de Cwm-y-glo, y compris celles qui se trouvaient bien sur les hauteurs, au-dessus de la rue principale, à ne souffrir d’aucun dégât.
Un X gravé sur un mur de pierres sèches à Clegyr, sur l’ancienne route de Bryn Bras à Llanberis, est maintenant le seul signe concret de l’endroit où une roue et le harnais d’un des charriots ont été retrouvés, à plus de 800m.
Le jury de l’enquête criminelle a été d’accord pour dire que les charretiers n’étaient pas ivres, bien qu’ils se soient arrêtés dans le village, au pub le Blue Bell. Le verdict a été celui de « mort accidentelle ». Les causes de l’accident étaient inconnues, la nitroglycérine étant un produit relativement nouveau.
Conséquence de l’explosion, une loi a interdit l’importation de nitroglycérine et établi des règles de transport. Il en a résulté que les carrières et autres industries l’ont remplacée par la dynamite, produit plus stable fabriqué pour la première fois en 1866 par Alfred Nobel (au nom duquel sont attribués les Prix Nobel chaque année).
Avec tous nos remerciements à Martin Kressman, qui a également payé la plaque commémorative. Traduit par Catherine Jones
Notes supplémentaires : Les morts
Les personnes suivantes sont mortes à cause de l’explosion de Cwm-y-glo, en 1869.
John James Jones, 11 ans, de Cwm-y-glo..
Robert Morris, charretier, 26 ans, de Cae’r Bronydd, Llanllechid. Il revenait tout juste des Etats-Unis.
Griffith J Prichard, 11 ans, de Penyclegir, Brynrefail. Il guidait John, son père aveugle, pour rentrer chez eux après avoir acheté un mouton à Bryn Bras. John, qui avait perdu la vue en travaillant à la carrière de Dinorwig, n’a pas été blessé (et le mouton non plus) et s’est retrouvé sans personne pour lui servir de guide.
David Roberts, charretier, qui était originaire du Denbighshire et a laissé de nombreux enfants.
Owen Roberts, 15 ans.